THEORIES DES ACTIVATEURS
II. Bases
théoriques des traitements fonctionnels
II.2 Effets
des activateurs sur le complexe crânio-facial
II.2.2 Sur
les muscles et cartilages
III. Inventaire
des moyens thérapeutiques
-
Pierre ROBIN (1902) :
c'est le 1er : utilisation de la physiologie mandibulaire pour la
correction des dysmorphoses ;
-
Thérapeutique
fonctionnelle orthopédique : activation ou modification des fonctions buccales
en changeant l'équilibre, le jeu des muscles de la sphère oro-faciale ;
-
Elle entraîne des
modifications dento-maxillo-faciales ;
-
Elle normalise ou
réforme une anomalie en éliminant les influences en cause ;
-
Il existe 3 courants
:
1)
Orthopédie fonctionnelle pure :
a. ROBIN – ANDRESEN – BALTERS ;
b. Utilisent des monoblocs ou activateurs ;
c. Pas d'action mécanique mais juste la stimulation musculaire en modifiant la direction des forces pour entraîner des modifications des bases ;
d. Ils pensent que les activateurs élastiques n'entraînent que des remaniements alvéolo-dentaires.
2)
Orthopédie dynamo-fonctionnelle :
a. BIMLER – STOCKFISH – MUJZ ;
b. Utilisent des activateurs élastiques qui laissent libre les mouvements mandibulaires.
3)
Orthopédie mécano-fonctionnelle :
a. Utilisent des appareils uni-maxillaires qui exercent une action fonctionnelle et un effet mécanique.
- C'est une thérapie prophylactique et interceptive dans de nombreux cas.
- PLANAS :
-
la thérapeutique fonctionnelle n'entraîne pas de
déplacement alvéolo-dentaire mais alvéolo-dento-maxillaire pour que les dents
puissent se développer harmonieusement et faire librement leur éruption jusqu'à
leur position physiologique ;
- le développement des bases tient compte de l'équilibre musculaire et de la direction de travail des muscles de mastication, déglutition, phonation, mimique, …
- On doit distinguer :
- Le stimulus générique : il entraîne la transformation et le renouvellement du tissus osseux normal ou anormal ;
- Le stimulus conditionné : il provoque des transformations osseuses par la thérapeutique fonctionnelle.
- MUZJ : pour obtenir, en cas de dysmorphie, une fonction normale, cette fonction doit acquérir des qualités propres qui la libèrent de sa détermination 1ère et la fassent agir comme si elle était normale ;
- Les variations de forces sont de 2 types :
- Traction ;
- Pression.
1)
Action mécanique directe :
a. Par l'utilisation de vérins, de bandeaux vestibulaires, de retouches.
2)
Action mécanique indirecte :
a. Par le détournement des forces au repos ou en activité et en 3D.
3)
Action fonctionnelle vraie :
a. Par la modification ou par l'interdiction des comportements ;
b. Par l'introduction de nouveaux comportements.
- MUZJ a décrit 3 types d'énergie :
1)
L'énergie vitale ou tendance évolutive de la nature :
a. Elle régule les phénomènes biologiques vers une normalité ;
b. Ex : extraction d'une dent lactéale => diminution de l'espace d'extraction => impossibilité d'évolution de la permanente sous-jacente. Si on libère la place => la dent bloquée récupère sa place grâce à l'énergie vitale.
2)
L'énergie musculaire :
a. Développé au moyen de contractions réflexes ou volontaires. Cette modification de l'équilibre musculaire => modification de structures => modification de fonction => ferme le cercle vicieux ;
b. Les forces musculaires sont utilisées :
i. Directement : traction musculaire pour l'égression ou l'ingression ;
ii. Indirectement : plan incliné rétro-incisif.
c. 2 moyens pour dévier la direction de traction :
i. surélévation de l'occlusion et proglissement mandibulaire pour obtenir une contraction musculaire ;
ii. contraction réflexe au moyen de plaques instables, libres dans la cavité buccale.
3)
Le lien plastique :
a. Faculté du squelette et des ligaments de transmettre les forces de tractions ou de pression à distance des points d'application ;
b. ó au niveau des zones de croissance.
- Ils engendrent des stimuli variables en intensité, en durée et en étendu d'action pour un réapprentissage du système nerveux.
- L'expérimentation sur la souris (PETROVIC) et le singe (MacNAMARA) => :
- Chef supérieur du ptérygoïdien latéral a un rôle actif dans la détermination de la position sagittal de la mandibule (muscle protracteur) ;
- C'est le chaînon commun de facteurs s'exerçant sur la croissance condylienne dont la STH et la thyroxine ;
- L'hyperpropulsion expérimentale stimule la croissance des cartilages angulaire et coronoïdien par la contraction des faisceaux antérieurs des masséters et du ptérygoïdien médial ;
- Le port nocturne de l'activateur peut entraîner une multiplication cellulaire maximale car la sécrétion de STH est maximale aux 1ère heures du sommeil.
-
Au maxillaire :
- HARVOLD : activateurs permettraient la réduction de la croissance vers l'avant du maxillaire supérieur ;
-
A la mandibule :
- dépend du stade de maturation du sujet ;
- Si jeune => variation de quantité, de qualité de la croissance condylienne ó remaniement basal ;
- Si vieux => variations alvéolo-dentaires.
1) Le monobloc de ROBIN (1905) ;
2) L'activateur d'ANDRESEN (1925) = Robin + Coffin ;
- Les 2 ont un bandeau vestibulaire pour la rétraction incisivo-canine.
3) Le Bionator de BALTERS (50's) = + light qu'Andresen ;
4) Les
régulateurs de fonction
de FRANCKEL.
1) Le Gebissformer de BIMLER : plutôt à visée orthodontique ;
2) Le Kinetor de STOCKFISH : action mixte orthopédique et orthodontique.
1) Plaque à plan rétro-incisif de HAWLEY ;
2) Plaque à traction inter-maxillaire.
1) Le propulseur de PLANAS ;
2) Le 4 pièces de CHATEAU (je pense).
- Tous ces appareils ont la même finalité : rétablir un jeu équilibré du système stomatognathique ;
-
Stabilité des résultats orthopédiques demande une
stabilité durable et harmonieuse des structures faciales aux nouvelles
fonctions sinon : récidive.