LE PHENOMENE DE RHISALYSE
III. Le
phénomène de rhizalyse
IV.1 Les
rhizalyses physiologiques
IV.2 Les
rhizalyses pathologiques
IV.2.1 Les
rhizalyses spontanées
IV.2.2 Les
rhizalyses d’origine orthodontique
- La rhizalyse est la résorption partielle ou totale physiologique ou pathologique de la racine dentaire ;
-
La rhizalyse en denture lactéale :
o est physiologique ;
o mais elle peut représenter une évolution pathologique d'origine embryologique, mécanique ou infectieuse ;
-
La rhizalyse en denture définitive :
o est toujours pathologique ;
o de localisation apicale ou latérale.
1)
La radiographie :
a. Panoramique ;
b. RA.
2)
Les coupes histologiques :
a. Déplacement expérimental chez l'animal ou l’homme puis extractions dentaires et études de coupes histologiques.
- KETCKAM :
o 12 % des dents vivantes lactéale traitées orthodontiquement présentent une résorption apicale ;
o 21 % des dents définitives traitées orthodontiquement présentent une résorption.
- HENRY et WEINMAN :
o 90 % des dents traitées présentent une résorption radiculaire de sévérité variée ;
o 76 % des dégâts sont au 1/3 apical (zone de plus grand effort).
- BASSIGNY :
o 60 à 80 % des dents déplacés présentent de petites aires de résorptions radiculaires séparées le plus souvent par une apposition de cément secondaire donc réversible s'il n'excède pas certaines limites ;
o localisée principalement au 1/3 apical.
- Les résorptions cémentaires sont soit :
o microscopique : presque inévitable cours du déplacement orthodontique ;
o macroscopique : plus grave et décelable à la radiographie.
- Elle sont localisées soit :
o au 1/3 apical : c'est la résorption apicale. Il n’existe pas de reconstitution du tissu dentaire détruit après arrêt de la pression et cicatrisation. La dent reste raccourcie ;
o au 2/3 tiers marginaux : c'est la résorption latérale : moins étendue, comblés par le cément cellulaire.
- Selon BOUYSSOU :
o
résorption radiculaire externe ou empiétante. :
§ point de départ parodontal ;
§ dents dévitalisées non obturées ;
§ dents dépulpées et obturées ;
§ dents déplacées par traitement orthodontique ;
§ résorption due à une inflammation chronique desmodontale ;
§ dents en malocclusion ou subissant une occlusion traumatogène.
o
résorption intra-dentinaire ou térébrante ou d’origine périphérique :
§ point de départ : cavité pulpaire ;
§ elles résultent de traumatismes occlusaux ou de bruxisme.
o
Résorption intra-dentinaire ou térébrante d'origine centrale :
§ elles sont liées à une inflammation pulpaire chronique.
- Le cément se résorbe physiologiquement au cours de la rhizagenèse des dents lactéales par formation de lacunes consécutives à l'activité des cellules ostéoclasiques ;
- La résorption est provoquée par l'environnement inflammatoire crée par la poussée des germes définitifs sous-jacents ;
-
Si une dent définitive est absente ou mal placée par
rapport au germe, la résorption est ralentie ou retardée.
-
en rapport avec une inflammation chronique :
o granulome péri-apical peut => une résorption des apex, racoucissement de la racine, élargissement du foramen apical.
-
en relation avec la pression :
o occlusion traumatique peut => une résorption de surface des racines ;
o tumeurs, kystes par augmentation de volume.
-
résorption idiopathique :
o évolution lente d’étiologie inconnue ;
o tantôt 1 ou 2 dents, parfois plusieurs voire toutes ;
o la résorption se fait à partir du périodonte sur toute la surface de la racine -> cavités irrégulières ;
o parfois détruit complètement la racine ;
o parfois perforation vers la pulpe -> fractures.
- accident au cours du traitement orthodontique ;
- résorption radiculaire si :
o intensité des forces > pression sanguine et mouvements > 1mm/mois ;
o plus fréquentes sur certaines dents ;
o rythme de la force continue ; (??)
o déplacement de longue durée ;
o densité alvéolaire et âge.
- résorption après réimplantation ou transplantation ;
- prédisposition individuelle, facteur métabolique, endocriniens, nutritionnels, …
- surveillance radiologique des dents déplacées ;
- dès son apparition, suppression immédiate de la pression ;
- dix jours après la dépose, la rhizalyse se poursuit car activité ostéoclasique se poursuit ;
- formation d'un coude de cément secondaire : ostéo-cément qui ne peut pratiquement pas être résorbé ;
- le déplacement radiculaire peut être repris sans crainte de résorption importante.
- Il existe des facteurs multiples ;
- Le traitement orthodontique n'est pas seul en jeu ;
- Diminution des fréquences de rhizalyse par une meilleure adaptation des forces et intensités orthodontiques ;
- Contrôles radio soigneux.