LES DETERMINANTS DE L’OCCLUSION

 

I.    Introduction   3

II.    Les déterminants neuro-musculaires  3

II.1    Le système nerveux périphérique : les récepteurs proprioceptifs  3

II.1.1    Les récepteurs musculo-tendineux   3

II.1.2    Les récepteurs articulaires  3

II.1.3    Les récepteurs parodontaux   3

II.1.4    Les récepteurs pulpo-dentinaires  4

II.2    Le système effecteur : les muscles masticateurs  4

III.    Le déterminant postérieur : l'ATM   4

III.1    Rappel – Définition   4

III.1.1    Phylogenèse  4

III.1.2    Embryogenèse  5

III.2    La fosse mandibulaire et le tubercule articulaire  5

III.3    Le condyle mandibulaire  5

III.4    Le disque articulaire  5

III.5    Les ligaments  5

III.5.1    Intrinsèques  5

III.5.2    Extrinsèques  5

IV.    Le déterminant antérieur : les arcades dentaires  5

IV.1    Le groupe incisivo-canin   6

IV.2    Les dents cuspidées (PM et M) 6

IV.2.1    Description anatomo-fonctionnelle d'une cuspide  6

IV.2.2    Les crêtes marginales  6

IV.2.3    Sillons, fossettes, fosses  6

IV.3    Rapports intra-arcades  6

IV.3.1    Plan horizontal  6

IV.3.2    Plan sagittal  6

IV.3.3    Plan frontal  6

IV.4    Rapports inter-arcades  6

IV.4.1    Relations antérieures  6

IV.4.2    Relations postérieurs  7

V.    Déterminants, positions de référence et cinématique mandibulaire  7

V.1    Position de référence  7

V.1.1    Position de repos articulaire  7

V.1.2    Position de relation centrée  7

V.1.3    Position d'ICM   8

V.2    Cinématique mandibulaire  8

V.2.1    Enveloppe des mouvements mandibulaires  8

V.2.2    Guide antérieur et postérieur  8

V.2.2.1    Le guide antérieur 8

V.2.2.2    Le guide postérieur 8

V.2.3    Mouvements d'ouverture – fermeture  9

V.2.3.1    Théorie e DELAIRE (1974) 9

V.2.3.2    La conception actuelle  9

V.2.4    Propulsion   9

V.2.4.1    Le déterminant neuro-musculaire  9

V.2.4.2    Le déterminant postérieur 10

V.2.4.3    Le déterminant antérieur 10

V.2.5    Latéralité  10

V.2.5.1    Le déterminant neuro-musculaire  10

V.2.5.2    Le déterminant postérieur 10

V.2.5.3    Le déterminant antérieur 10

VI.    Conclusion   11

 


I.    Introduction

-        POSSELT : occlusion = les relations statiques de contact entre les arcades ;

-        Maintenant = c'est plus vaste : c'est dynamique ;

-        Les déterminants ó aux éléments qui dirigent la mandibule vers une position donnée. Ils déterminent la relation crânio-mandibulaire ;

-        Il existe :

o      Le système neuro-musculaire ;

o      Les ATM ;

o      Les arcades dentaires.

II.    Les déterminants neuro-musculaires

-        KAWAMURA : "Il faut prendre en considération les fonctions neuro-musculaires motrices ainsi que les mécanismes sensitivo-sensoriels relatif à la musculature masticatrice, à l'ATM, au parodonte et à toutes les structures orales qui participent à l'établissement ou au maintien de l'occlusion".

II.1    Le système nerveux périphérique : les récepteurs proprioceptifs

-        Ils régulent l'activité musculaire ;

-        Ils modulent la vitesse et l'intensité de contraction ;

-        Ils renseignent sur la position mandibulaire et la tension musculaire ;

-        => ils contrôlent l'occlusion ;

-        on les retrouve au niveau :

o      des muscles et des tendons ;

o      des ATM ;

o      du desmodonte ;

o      des dents.

II.1.1    Les récepteurs musculo-tendineux

1)     les fuseaux neuro-musculaires ;

2)     les organes tendineux de GOLGI ;

3)     les terminaisons libres.

II.1.2    Les récepteurs articulaires

1)     RUFFINI : relatif à la position mandibulaire : statesthésie ;

2)     PACINI : relatif au mouvement mandibulaire : signal début et fin de mouvement + accélération : kinesthésie ;

3)     Récepteurs de GOLGI : actif en pression importante : rôle de protection articulaire ;

4)     Terminaisons libres : nociception.

II.1.3    Les récepteurs parodontaux

1)     Les récepteurs physiologiques :

a.      forces appliquées sur dent => stimulation ;

b.     ils sont sensible à :

                                                    i.     l'intensité ;

                                                  ii.     la direction ;

                                                iii.     la vitesse et la durée d'application.

2)     Les récepteurs nociceptifs : ils sont sensible à la torsion dentaire, …

II.1.4    Les récepteurs pulpo-dentinaires

-        tous associés à la nociception ;

-        on les retrouve dans la pulpe et dans la dentine.

II.2    Le système effecteur : les muscles masticateurs

-        GASPARD : ils sont "des effecteurs et des récepteurs placés sous l'hégémonie du système nerveux ; des effecteurs par leurs unités motrices, des récepteurs par leurs fuseaux neuro-musculaires et leurs appareils golgiens" ;

-        Les muscles masticateurs ne ó pas à des entités individuelles mais une unité fonctionnelle qui contrôle les positions et les mouvements mandibulaires ;

-        Le muscle temporal :

o      élévateur, rétropulseur ;

-        le muscle masseter :

o      élévateur, propulseur ;

-        Le muscle ptérygoïdien médial :

o      élévateur, propulseur si bilatéral ;

o      diducteur si unilatéral côté opposé ;

-        Le muscle ptérygoïdien latéral :

o      fermeture, retropulsion pour les faisceaux supérieurs ;

o      ouverture, propulsion pour les faisceaux inférieurs ;

-        Le muscle digastrique ventre antérieur :

o      abaisseur ;

-        Les muscles mylo-hyoïdien et génio-hyoïdien :

o      abaisseur.

III.    Le déterminant postérieur : l'ATM

III.1    Rappel – Définition

-        ATM = condyle mandibulaire + condyle temporal + disque articulaire (ménisque) ;

-        ATM = diarthrose bicondylienne ;

-        Elle est mobilisée par les muscles pour générer différentes postures et mouvements ;

-        Elle est douée d'adaptation car admet la compression, l'étirement, une position plus haute, plus excentrée, …

-        La sollicitation permanente chez l'enfant => répercussion sur la quantité et la direction de croissance condylienne et mandibulaire.

III.1.1    Phylogenèse

-        cf. cours.

III.1.2    Embryogenèse

-        cf. cours.

III.2    La fosse mandibulaire et le tubercule articulaire

III.3    Le condyle mandibulaire

-        Le condyle mandibulaire forme une saillie oblongue, dont le grand axe est oblique en dedans et en arrière. Le condyle présente deux versants :

o      l’un, antérieur et convexe, est recouvert de cartilages ;

o      l'autre, postérieure, aplati et descendant presque verticalement.

III.4    Le disque articulaire

-        Les surfaces articulaires, tubercule articulaire du temporal et condyle mandibulaire, étant toutes les deux convexes, l'interposition du disque permet de rétablir la concordance entre elles ;

-        Le disque est une structure fibro-cartilagineuse biconcave qui sépare l'ATM en deux étages articulaires :

o      un étage supérieur disco-temporal ;

o      un étage inférieur disco-mandibulaire.

-        On peut considérer le disque, avec ses insertions musculaires et capsulaires, comme un élément fonctionnel majeur ;

-        DELAIRE : le disque n'est pas une surface articulaire mais un élément musculaire, une lame tendineuse un prolongeant le ptérygoïdien latéral.

III.5    Les ligaments

III.5.1    Intrinsèques

-        Le ligament latéral : il plaque le condyle dans la fosse mandibulaire ;

-        Le ligament médial : il recouvre la face médiale de l'articulation.

III.5.2    Extrinsèques

-        Ils se situent à distance de l'articulation. Ils sont tous situés sur la face médiale de l'ATM et de la mandibule :

o      le ligament sphéno-mandibulaire ;

o      le ligament tympano-mandibulaire ;

o      le ligament ptérygo-mandibulaire

o      le ligament stylo-mandibulaire.

IV.    Le déterminant antérieur : les arcades dentaires

-        Il est modifiable par l'orthodontie, le meulage sélectif, … ;

-        Le potentiel d'adaptation est nul pour le système dentaire (usure et non adaptation) ;

-        Le potentiel d'adaptation est très important pour le desmodonte (base des déplacements orthodontiques) ;

-        Le déterminant antérieur guide la mandibule en ICM (occlusion statique) et lors des mouvements mandibulaires (occlusion dynamique) ;

-        L'anatomie occlusale est très importante car l'agencement est la clé de la qualité des rapports occlusaux.

IV.1    Le groupe incisivo-canin

-        LAUTROU : bord libre I< et pointe C< = surfaces occlusales d'appui (pour maintenir la DVO) ;

-        Bord libre I> et pointe C> et faces palatines = surfaces occlusales guides.

IV.2    Les dents cuspidées (PM et M)

-        Il existe des cuspides et des crêtes marginales.

IV.2.1    Description anatomo-fonctionnelle d'une cuspide

1)     cuspides primaires, d'appui, de support, de centrée, triturantes :

a.      cuspides palatines en haut ;

b.     cuspides vestibulaires en bas ;

c.      convexité marquée en tout sens.

2)     cuspides secondaires, guides, de préhension, sécantes :

a.      c'est l'inverse ;

b.     moins convexes, tendance rectiligne, acérée ;

c.      en intercuspidation elles sont en dehors de l'aire occlusale ;

d.     rôle de protection et de maintient du bol sur l'aire occlusale.

IV.2.2    Les crêtes marginales

IV.2.3    Sillons, fossettes, fosses

IV.3    Rapports intra-arcades

IV.3.1    Plan horizontal

-        arc IC> suit la courbe des cuspides secondaires ;

-        arc IC< suit la courbe des cuspides primaires.

IV.3.2    Plan sagittal

-        courbe de SPEE : intéresse les cuspides palatines maxillaires.

IV.3.3    Plan frontal

-        courbe de WILSON : elle s'accentue d'arrière en avant.

IV.4    Rapports inter-arcades

-        L'occlusion est engrenante : chaque dent est en contact avec 2 dents antagonistes sauf IC< et M3> ;

-        Il existe 2 engrènements :

o      Cléotoxie : rotation est l'unique mouvement comme crocodile ou cl. II div. 2 graves ;

o      Tribotoxie : propulsion, rétropulsion, latéralité : contact unilatéraux.

IV.4.1    Relations antérieures

1)     Horizontal :

a.      Bords libres I et pointe C< en relation avec les faces palatines > ;

2)     Sagittal :

a.      Angle inter-incisif = +/- 130° et détermine la pente incisive relative qui influe sur la qualité du guide antérieur ;

b.     Angle inter-canin = +/- 135° ;

c.      Surplomb et recouvrement définissent la pente incisive fonctionnelle qui influe aussi sur la qualité du guide antérieur.

3)     Frontal :

a.      mésial 1< aligné sur mésial 1> ;

b.     2< entre 1 et 2 > ;

c.      3< entre 2 et 3 >.

IV.4.2    Relations postérieurs

1)     Transversal :

a.      Maxillaire circonscrit la mandibule ;

b.     Maxillaire surplombe en vestibulaire la mandibule ;

c.      Mandibule surplombe en linguale le maxillaire ;

d.     Cupides primaires ont un tripodisme avec les fosses antagonistes (fosse centrale, crêtes marginales ou embrasures).

2)     Sagittal :

a.      ½ cuspides d'avance à la mandibule.

3)     Vertical :

a.      Dépend de la hauteur des cuspides, de la profondeur des fosses et des embrasures.

V.    Déterminants, positions de référence et cinématique mandibulaire

V.1    Position de référence

-        Il existe 3 déterminants pour 3 positions ;

-        Position de repos mandibulaire déterminée uniquement par le déterminant neuro-musculaire ;

-        Position de RC déterminée uniquement par le déterminant postérieur ;

-        Position d'ICM déterminée uniquement par le déterminant antérieur.

V.1.1    Position de repos articulaire

-        = "position de posture" pour POSSELT ;

-        = équilibre de début et de fin des mouvements mandibulaires ;

-        = position indépendantes des dents et de l'ATM ;

-        = permet de déterminer la dimension verticale de repos.

V.1.2    Position de relation centrée

-        1920 : Mac COLLUM : position la plus haute et la plus reculée non forcée ;

-        Maintenant : la plus haute et la plus antérieure (DAWSON) ;

-        Le plus important : position REPRODUCTIBLE ;

-        Permet de retrouver une relation maxillo-mandibulaire sans dépendre des repères dentaires ;

-        91% : RC en arrière de l'ICM ;

-        ORC : occlusion de RC = contacts dentaires correspondant à la RC articulaire.

V.1.3    Position d'ICM

-        ó position mandibulaire de référence correspondant à l'engrènement le plus complet possible des 2 arcades ;

-        elle détermine la DVO ;

-        ó occlusion dentaire terminale du cycle masticatoire ;

-        ó occlusion de déglutition.

V.2    Cinématique mandibulaire

V.2.1    Enveloppe des mouvements mandibulaires

-        diagramme de POSSELT en 1952 en sagittal ;

-        l'arc gothique de GYSI en horizontal.

V.2.2    Guide antérieur et postérieur

-        Qu'est-ce qui influence le trajet de la mandibule lors de ses mouvements ? : c'est les 3 déterminants ;

-        Les gnathologistes : déterminant postérieur = principal ;

-        Les schuylériens : déterminant antérieur = principal ;

-        Maintenant : les deux ;

-        Guide antérieur et déterminant antérieur = pas pareil : le 1er fait parti du 2nd.

V.2.2.1    Le guide antérieur

-        ó dents antérieures (de C à C) qui guident la mandibule dans les mouvements de propulsion et de latéralité ;

-        DAWSON : "la relation dynamique de propulsion entre les dents antérieurs des 2 arcades au cours des déplacements fonctionnels" ;

-        Ils ó à :

o      La pente incisive anatomique : dépend de la morphologie des faces postérieurs des I> ;

o      La pente incisive relative : dépend du degré de version incisives > et < ó angle inter-incisif ;

o      La pente incisive fonctionnelle : dépend des rapports inter-incisifs (existence de surplomb, béance, supraclusion, …) ;

o      Et maintenant : notions de les pentes canines (anatomique, relative et fonctionnelle) et des pans cuspidiens.

V.2.2.2    Le guide postérieur

-        création des articulateurs pour enregistrer et reproduire le guide postérieur ;

-        Ils ó à :

o      Sagittal : la pente condylienne : angulation trajectoire en propulsion / PHF ;

o      Frontal : cône de GUICHET (CT) et angle de BENNET (CNT) ;

o      Selon les auteurs : [Cdg-Cdd] important ou non.

V.2.3    Mouvements d'ouverture – fermeture

V.2.3.1    Théorie e DELAIRE (1974)

-        le disque est étiré par le ptérygoïdien latéral et le condyle suit le disque de manière passive dans le mouvement d'ouverture : FAUX ;

V.2.3.2    La conception actuelle

OUVERTURE :

-        Les 2 chefs du ptérygoïdien latéral sont antagonistes ;

-        Le disque suit de manière passive le condyle ;

-        PHASE I :

o      Rotation pure jusqu'à 2cm d'ouverture ;

o      Le disque ne bouge pas ;

o      Le chef supérieur est totalement détendu ;

o      Le chef inférieur est légèrement contracté ;

-        PHASE II :

o      Translation du condyle entraîne passivement le disque sur le tubercule articulaire ;

o      Le chef inférieur est contracté ;

-        ouverture assurée par dig, GH, MH, chef inférieur du ptérygoïdien latéral .

FERMETURE

-        muscles élévateurs : masseter et ptérygoïdien médial = la vraie source motrice ;

-        temporal = stabilisateur du complexe condylo-discal ;

-        fin de fermeture : contraction chef supérieur du ptérygoïdien latéral permet la coaptation condylo-discale + contrôle du recul et du positionnement ;

-        retour de la tête condylienne dans la fosse mandibulaire :

o      vidange du coussinet rétro-discal de ZINGER ;

o      contraction des freins méniscaux postérieurs ;

o      dès le contact dentaire => stimulation des récepteurs desmodontaux et relâchement musculaire.

V.2.4    Propulsion

-        de ICM au bout à bout ;

-        intéresse les 3 déterminants des degrés divers.

V.2.4.1    Le déterminant neuro-musculaire

-        il existe une forte proportion de récepteurs parodontaux au niveau incisif pour une bonne proprioception ;

-        intéresse : masseter superficiel, ptérygoïdien médial et chef inférieur du ptérygoïdien latéral ;

-        rétropulsion : faisceaux postérieur du temporal; MH, chef supérieur du ptérygoïdien latéral.

V.2.4.2    Le déterminant postérieur

-        Pendant la propulsion, les condyles suivent le versant postérieur du tubercule articulaire ;

-        INGERVALL, RICKETTS : corrélation type facial et hauteur du TA ;

-        Mais, il existe le disque entre deux et est d'épaisseur variable ;

-        Maintenant : influence moins importante du guide postérieur / guide antérieur.

V.2.4.3    Le déterminant antérieur

-        propulsion => désocclusion postérieur (protection) par le guuide antérieur (dépend anatomie, relative fonctionnelle) ;

-        remarque : influence du guide antérieur sur la croissance (os, ATM, …) (PETROVIC).

V.2.5    Latéralité

-        ó diduction.

V.2.5.1    Le déterminant neuro-musculaire

-        niveau nerveux : récepteurs ++ niveau canine ;

-        niveau musculaire :

o      CT : faisceau supérieur du ptérygoïdien latéral ;

o      CNT : le SCM et faisceau inférieur du ptérygoïdien latéral.

V.2.5.2    Le déterminant postérieur

-        CT fait 2 mouvements possibles :

o      Rotation pure autour d'un axe passant par le bord libre de C> et le condyle homolatéral (TAVERNIER) ;

o      Latéralité centrifuge dans le cône de GUICHET. Ce faible mouvement de latéralité ó au mouvement de BENNET.

-        CNT :

o      Mouvement en bas, en avant, en dedans selon l'angle de BENNET.

V.2.5.3    Le déterminant antérieur

-        CT :

o      Soit fonction canine (gnathologistes) ;

o      Soit protection de groupe (schuylériens ou fonctionnalistes) ;

o      Dans la grande majorité des cas : fonction canine puis avec l'âge et l'abrasion : protection de groupe ;

o      Rôle important de la canine :

§       Hauteur importante de couronne ;

§       Implantation forte ;

§       Proprioception fine ;

-        CNT :

o      ABSENCE de contact = règle absolue.

VI.    Conclusion

-        Les facteurs dento-dentaires : sans aucune capacité d'adaptation, ils imposent leur loi à l'ensemble de l'appareil stomato-gnathique par l'intermédiaire de la morphologie et de l'agencement occlusal ;

-        Les facteurs temporo-mandibulaires : ATM et muscles, dont la capacité d'adaptation varie selon le turn-over cellulaire, leur vascularisation et leur niveau de différenciation cellulaire ;

-        Seule la première entité est accessible à l'intervention de l'orthodontiste ; n'étant pas adaptable, elle doit être intégrée par les soins de l'orthodontiste, de telle sorte qu'elle n'oblige pas les autres constituants à s'adapter au-delà des limites qu'on ne connaît pas, où commence la pathologie ;

-        "Parmi les déterminants dento-dentaires, l'orthodontiste peut, et uniquement avec les techniques lui son propre, modifier :

o      l'angle cuspidien relatif ;

o      l'angle de la pente incisive ;

o      l'angle du plan d'occlusion ;

o      le rayon de la courbe de SPEE". (WODA et FONTENELLE, 1975) ;

-        BRENDER y ajoute :

o      la courbe transversale de compensation dites courbe de Wilson ;

o      la pente canine ;

o      la profondeur cuspidienne ;

o      le recouvrement incisif ;

o      le surplomb incisif.

-        Les déterminants temporo-mandibulaires font partie des facteurs non modifiables et sont :

o      la distance inter-condylienne et les centres de rotation mandibulaire, la pente condylienne ;

o      le déplacement immédiat du condyle travaillant appelé mouvement de BENNET immédiat ;

o      l'angulation de la trajectoire du condyle non travaillant ou angle de BENNET.

-        Cette interdépendance des facteurs déterminants l'occlusion statique et cinétique des rapports inter-arcades a été résumée par la formule de HANAU :

o      Equilibre = (pente incisive x pente condylienne) / (hauteur cuspidienne x inclinaison du plan d’occlusion x courbe de SPEE).

-        Pour WODA et FONTENELLE, les déplacements divergents des trajectoires des parties antérieure et postérieure de la mandibule illustrent bien les données du problème : celui de l'indépendance relative des constituants de l'appareil manducateur ;

-        Selon certains auteurs, "tous les jours, le traitement de l’orthopédie dento-facial modifie la relation dento-maxillaire et l'adaptabilité du système neuro-musculaire est ainsi mise à l'épreuve à chaque instant. Les articulations temporo-mandibulaires doivent s'adapter, sinon, il apparaît des symptômes de dysfonctionnement" ;

-        RICKETTS affirme que des symptômes cliniques de dérangements articulaires ont été notés quand l'occlusion a été changée, et suggère que différentes forces orthodontique appliquées pendant le traitement pourraient prédisposer les patients à des atteintes des ATM.

-        À l'inverse, de nombreuses études plus récentes, veulent montrer que :

o      l'orthodontie n'augmente pas les risques de DCM ;

o      l'orthodontie peut diminuer des problèmes articulaires préexistants.

-        cette seconde affirmation semble pourtant contestée ; et si ; pendant longtemps ; on associe malocclusions et troubles des ATM, il semble à présent qu’il ne faille plus considérer la malocclusion commune étiologie primaire des DCM

-        les déterminants de l'occlusion ne seraient en fait pas en interaction permanente. Pourtant, devant ces résultats de recherches contradictoires, la recherche d'une occlusion fonctionnelle satisfaisante reste essentielle.