LES DETERMINANTS DE L’OCCLUSION
II. Les
déterminants neuro-musculaires
II.1 Le
système nerveux périphérique : les récepteurs proprioceptifs
II.1.1 Les
récepteurs musculo-tendineux
II.1.2 Les
récepteurs articulaires
II.1.3 Les
récepteurs parodontaux
II.1.4 Les
récepteurs pulpo-dentinaires
II.2 Le
système effecteur : les muscles masticateurs
III. Le
déterminant postérieur : l'ATM
III.2 La
fosse mandibulaire et le tubercule articulaire
IV. Le
déterminant antérieur : les arcades dentaires
IV.2 Les
dents cuspidées (PM et M)
IV.2.1 Description
anatomo-fonctionnelle d'une cuspide
IV.2.3 Sillons,
fossettes, fosses
V. Déterminants,
positions de référence et cinématique mandibulaire
V.1.1 Position
de repos articulaire
V.1.2 Position
de relation centrée
V.2.1 Enveloppe
des mouvements mandibulaires
V.2.2 Guide
antérieur et postérieur
V.2.3 Mouvements
d'ouverture – fermeture
V.2.3.1 Théorie e DELAIRE (1974)
V.2.3.2 La conception actuelle
V.2.4.1 Le déterminant
neuro-musculaire
V.2.4.2 Le déterminant postérieur
V.2.4.3 Le déterminant antérieur
V.2.5.1 Le déterminant
neuro-musculaire
V.2.5.2 Le déterminant postérieur
V.2.5.3 Le déterminant antérieur
- POSSELT : occlusion = les relations statiques de contact entre les arcades ;
- Maintenant = c'est plus vaste : c'est dynamique ;
- Les déterminants ó aux éléments qui dirigent la mandibule vers une position donnée. Ils déterminent la relation crânio-mandibulaire ;
- Il existe :
o
Le système neuro-musculaire ;
o
Les ATM ;
o
Les arcades dentaires.
-
KAWAMURA
: "Il faut prendre en
considération les fonctions neuro-musculaires motrices ainsi que les mécanismes
sensitivo-sensoriels relatif à la musculature masticatrice, à l'ATM, au
parodonte et à toutes les structures orales qui participent à l'établissement
ou au maintien de l'occlusion".
- Ils régulent l'activité musculaire ;
- Ils modulent la vitesse et l'intensité de contraction ;
- Ils renseignent sur la position mandibulaire et la tension musculaire ;
- => ils contrôlent l'occlusion ;
- on les retrouve au niveau :
o des muscles et des tendons ;
o des ATM ;
o du desmodonte ;
o des dents.
1) les fuseaux neuro-musculaires ;
2) les organes tendineux de GOLGI ;
3) les terminaisons libres.
1) RUFFINI : relatif à la position mandibulaire : statesthésie ;
2) PACINI : relatif au mouvement mandibulaire : signal début et fin de mouvement + accélération : kinesthésie ;
3) Récepteurs de GOLGI : actif en pression importante : rôle de protection articulaire ;
4) Terminaisons libres : nociception.
1)
Les récepteurs physiologiques :
a. forces appliquées sur dent => stimulation ;
b. ils sont sensible à :
i. l'intensité ;
ii. la direction ;
iii. la vitesse et la durée d'application.
2) Les récepteurs nociceptifs : ils sont sensible à la torsion dentaire, …
- tous associés à la nociception ;
- on les retrouve dans la pulpe et dans la dentine.
- GASPARD : ils sont "des effecteurs et des récepteurs placés sous l'hégémonie du système nerveux ; des effecteurs par leurs unités motrices, des récepteurs par leurs fuseaux neuro-musculaires et leurs appareils golgiens" ;
- Les muscles masticateurs ne ó pas à des entités individuelles mais une unité fonctionnelle qui contrôle les positions et les mouvements mandibulaires ;
-
Le muscle temporal :
o élévateur, rétropulseur ;
-
le muscle masseter :
o élévateur, propulseur ;
-
Le muscle ptérygoïdien médial :
o élévateur, propulseur si bilatéral ;
o diducteur si unilatéral côté opposé ;
-
Le muscle ptérygoïdien latéral :
o fermeture, retropulsion pour les faisceaux supérieurs ;
o ouverture, propulsion pour les faisceaux inférieurs ;
-
Le muscle digastrique ventre antérieur :
o abaisseur ;
-
Les muscles mylo-hyoïdien et génio-hyoïdien :
o abaisseur.
- ATM = condyle mandibulaire + condyle temporal + disque articulaire (ménisque) ;
- ATM = diarthrose bicondylienne ;
- Elle est mobilisée par les muscles pour générer différentes postures et mouvements ;
- Elle est douée d'adaptation car admet la compression, l'étirement, une position plus haute, plus excentrée, …
- La sollicitation permanente chez l'enfant => répercussion sur la quantité et la direction de croissance condylienne et mandibulaire.
- cf. cours.
- cf. cours.
- Le condyle mandibulaire forme une saillie oblongue, dont le grand axe est oblique en dedans et en arrière. Le condyle présente deux versants :
o l’un, antérieur et convexe, est recouvert de cartilages ;
o l'autre,
postérieure, aplati et descendant presque verticalement.
- Les surfaces articulaires, tubercule articulaire du temporal et condyle mandibulaire, étant toutes les deux convexes, l'interposition du disque permet de rétablir la concordance entre elles ;
- Le disque est une structure fibro-cartilagineuse biconcave qui sépare l'ATM en deux étages articulaires :
o un étage supérieur disco-temporal ;
o un étage inférieur disco-mandibulaire.
-
On peut considérer le disque, avec ses insertions
musculaires et capsulaires, comme un élément fonctionnel majeur ;
- DELAIRE : le disque n'est pas une surface articulaire mais un élément musculaire, une lame tendineuse un prolongeant le ptérygoïdien latéral.
- Le ligament latéral : il plaque le condyle dans la fosse mandibulaire ;
-
Le
ligament médial : il recouvre la face médiale de l'articulation.
- Ils se situent à distance de l'articulation. Ils sont tous situés sur la face médiale de l'ATM et de la mandibule :
o le ligament sphéno-mandibulaire ;
o le ligament tympano-mandibulaire ;
o le ligament ptérygo-mandibulaire
o le
ligament stylo-mandibulaire.
- Il est modifiable par l'orthodontie, le meulage sélectif, … ;
- Le potentiel d'adaptation est nul pour le système dentaire (usure et non adaptation) ;
- Le potentiel d'adaptation est très important pour le desmodonte (base des déplacements orthodontiques) ;
- Le déterminant antérieur guide la mandibule en ICM (occlusion statique) et lors des mouvements mandibulaires (occlusion dynamique) ;
- L'anatomie occlusale est très importante car l'agencement est la clé de la qualité des rapports occlusaux.
- LAUTROU : bord libre I< et pointe C< = surfaces occlusales d'appui (pour maintenir la DVO) ;
- Bord libre I> et pointe C> et faces palatines = surfaces occlusales guides.
- Il existe des cuspides et des crêtes marginales.
1)
cuspides primaires, d'appui, de support, de centrée, triturantes :
a. cuspides palatines en haut ;
b. cuspides vestibulaires en bas ;
c. convexité marquée en tout sens.
2)
cuspides secondaires, guides, de préhension, sécantes :
a. c'est l'inverse ;
b. moins convexes, tendance rectiligne, acérée ;
c. en intercuspidation elles sont en dehors de l'aire occlusale ;
d. rôle de protection et de maintient du bol sur l'aire occlusale.
- arc IC> suit la courbe des cuspides secondaires ;
- arc IC< suit la courbe des cuspides primaires.
- courbe de SPEE : intéresse les cuspides palatines maxillaires.
- courbe de WILSON : elle s'accentue d'arrière en avant.
- L'occlusion est engrenante : chaque dent est en contact avec 2 dents antagonistes sauf IC< et M3> ;
- Il existe 2 engrènements :
o Cléotoxie : rotation est l'unique mouvement comme crocodile ou cl. II div. 2 graves ;
o Tribotoxie : propulsion, rétropulsion, latéralité : contact unilatéraux.
1)
Horizontal :
a. Bords libres I et pointe C< en relation avec les faces palatines > ;
2)
Sagittal :
a. Angle inter-incisif = +/- 130° et détermine la pente incisive relative qui influe sur la qualité du guide antérieur ;
b. Angle inter-canin = +/- 135° ;
c. Surplomb et recouvrement définissent la pente incisive fonctionnelle qui influe aussi sur la qualité du guide antérieur.
3)
Frontal :
a. mésial 1< aligné sur mésial 1> ;
b. 2< entre 1 et 2 > ;
c. 3< entre 2 et 3 >.
1)
Transversal :
a. Maxillaire circonscrit la mandibule ;
b. Maxillaire surplombe en vestibulaire la mandibule ;
c. Mandibule surplombe en linguale le maxillaire ;
d. Cupides primaires ont un tripodisme avec les fosses antagonistes (fosse centrale, crêtes marginales ou embrasures).
2)
Sagittal :
a. ½ cuspides d'avance à la mandibule.
3)
Vertical :
a. Dépend de la hauteur des cuspides, de la profondeur des fosses et des embrasures.
-
Il existe 3 déterminants pour 3 positions ;
- Position de repos mandibulaire déterminée uniquement par le déterminant neuro-musculaire ;
- Position de RC déterminée uniquement par le déterminant postérieur ;
- Position d'ICM déterminée uniquement par le déterminant antérieur.
- = "position de posture" pour POSSELT ;
- = équilibre de début et de fin des mouvements mandibulaires ;
- = position indépendantes des dents et de l'ATM ;
- = permet de déterminer la dimension verticale de repos.
- 1920 : Mac COLLUM : position la plus haute et la plus reculée non forcée ;
- Maintenant : la plus haute et la plus antérieure (DAWSON) ;
- Le plus important : position REPRODUCTIBLE ;
- Permet de retrouver une relation maxillo-mandibulaire sans dépendre des repères dentaires ;
- 91% : RC en arrière de l'ICM ;
- ORC : occlusion de RC = contacts dentaires correspondant à la RC articulaire.
- ó position mandibulaire de référence correspondant à l'engrènement le plus complet possible des 2 arcades ;
- elle détermine la DVO ;
- ó occlusion dentaire terminale du cycle masticatoire ;
- ó occlusion de déglutition.
- diagramme de POSSELT en 1952 en sagittal ;
- l'arc gothique de GYSI en horizontal.
- Qu'est-ce qui influence le trajet de la mandibule lors de ses mouvements ? : c'est les 3 déterminants ;
- Les gnathologistes : déterminant postérieur = principal ;
- Les schuylériens : déterminant antérieur = principal ;
- Maintenant : les deux ;
- Guide antérieur et déterminant antérieur = pas pareil : le 1er fait parti du 2nd.
- ó dents antérieures (de C à C) qui guident la mandibule dans les mouvements de propulsion et de latéralité ;
- DAWSON : "la relation dynamique de propulsion entre les dents antérieurs des 2 arcades au cours des déplacements fonctionnels" ;
- Ils ó à :
o La pente incisive anatomique : dépend de la morphologie des faces postérieurs des I> ;
o La pente incisive relative : dépend du degré de version incisives > et < ó angle inter-incisif ;
o La pente incisive fonctionnelle : dépend des rapports inter-incisifs (existence de surplomb, béance, supraclusion, …) ;
o Et maintenant : notions de les pentes canines (anatomique, relative et fonctionnelle) et des pans cuspidiens.
- création des articulateurs pour enregistrer et reproduire le guide postérieur ;
- Ils ó à :
o Sagittal : la pente condylienne : angulation trajectoire en propulsion / PHF ;
o Frontal : cône de GUICHET (CT) et angle de BENNET (CNT) ;
o Selon les auteurs : [Cdg-Cdd] important ou non.
- le disque est étiré par le ptérygoïdien latéral et le condyle suit le disque de manière passive dans le mouvement d'ouverture : FAUX ;
OUVERTURE
:
- Les 2 chefs du ptérygoïdien latéral sont antagonistes ;
- Le disque suit de manière passive le condyle ;
-
PHASE I :
o Rotation pure jusqu'à 2cm d'ouverture ;
o Le disque ne bouge pas ;
o Le chef supérieur est totalement détendu ;
o Le chef inférieur est légèrement contracté ;
-
PHASE II :
o Translation du condyle entraîne passivement le disque sur le tubercule articulaire ;
o Le chef inférieur est contracté ;
- ouverture assurée par dig, GH, MH, chef inférieur du ptérygoïdien latéral .
FERMETURE
- muscles élévateurs : masseter et ptérygoïdien médial = la vraie source motrice ;
- temporal = stabilisateur du complexe condylo-discal ;
- fin de fermeture : contraction chef supérieur du ptérygoïdien latéral permet la coaptation condylo-discale + contrôle du recul et du positionnement ;
- retour de la tête condylienne dans la fosse mandibulaire :
o vidange du coussinet rétro-discal de ZINGER ;
o contraction des freins méniscaux postérieurs ;
o dès le contact dentaire => stimulation des récepteurs desmodontaux et relâchement musculaire.
- de ICM au bout à bout ;
- intéresse les 3 déterminants des degrés divers.
- il existe une forte proportion de récepteurs parodontaux au niveau incisif pour une bonne proprioception ;
- intéresse : masseter superficiel, ptérygoïdien médial et chef inférieur du ptérygoïdien latéral ;
- rétropulsion : faisceaux postérieur du temporal; MH, chef supérieur du ptérygoïdien latéral.
- Pendant la propulsion, les condyles suivent le versant postérieur du tubercule articulaire ;
- INGERVALL, RICKETTS : corrélation type facial et hauteur du TA ;
- Mais, il existe le disque entre deux et est d'épaisseur variable ;
- Maintenant : influence moins importante du guide postérieur / guide antérieur.
- propulsion => désocclusion postérieur (protection) par le guuide antérieur (dépend anatomie, relative fonctionnelle) ;
- remarque : influence du guide antérieur sur la croissance (os, ATM, …) (PETROVIC).
-
ó diduction.
- niveau nerveux : récepteurs ++ niveau canine ;
- niveau musculaire :
o CT : faisceau supérieur du ptérygoïdien latéral ;
o CNT : le SCM et faisceau inférieur du ptérygoïdien latéral.
- CT fait 2 mouvements possibles :
o Rotation pure autour d'un axe passant par le bord libre de C> et le condyle homolatéral (TAVERNIER) ;
o Latéralité centrifuge dans le cône de GUICHET. Ce faible mouvement de latéralité ó au mouvement de BENNET.
- CNT :
o Mouvement en bas, en avant, en dedans selon l'angle de BENNET.
-
CT :
o Soit fonction canine (gnathologistes) ;
o Soit protection de groupe (schuylériens ou fonctionnalistes) ;
o Dans la grande majorité des cas : fonction canine puis avec l'âge et l'abrasion : protection de groupe ;
o Rôle important de la canine :
§ Hauteur importante de couronne ;
§ Implantation forte ;
§ Proprioception fine ;
-
CNT :
o ABSENCE de contact = règle absolue.
- Les facteurs dento-dentaires : sans aucune capacité d'adaptation, ils imposent leur loi à l'ensemble de l'appareil stomato-gnathique par l'intermédiaire de la morphologie et de l'agencement occlusal ;
- Les facteurs temporo-mandibulaires : ATM et muscles, dont la capacité d'adaptation varie selon le turn-over cellulaire, leur vascularisation et leur niveau de différenciation cellulaire ;
- Seule la première entité est accessible à l'intervention de l'orthodontiste ; n'étant pas adaptable, elle doit être intégrée par les soins de l'orthodontiste, de telle sorte qu'elle n'oblige pas les autres constituants à s'adapter au-delà des limites qu'on ne connaît pas, où commence la pathologie ;
-
"Parmi les déterminants dento-dentaires, l'orthodontiste peut, et
uniquement avec les techniques lui son propre, modifier :
o
l'angle
cuspidien relatif ;
o
l'angle
de la pente incisive ;
o
l'angle
du plan d'occlusion ;
o le rayon de la courbe de SPEE". (WODA et FONTENELLE, 1975) ;
- BRENDER y ajoute :
o la courbe transversale de compensation dites courbe de Wilson ;
o la pente canine ;
o la profondeur cuspidienne ;
o le recouvrement incisif ;
o le surplomb incisif.
- Les déterminants temporo-mandibulaires font partie des facteurs non modifiables et sont :
o la distance inter-condylienne et les centres de rotation mandibulaire, la pente condylienne ;
o le déplacement immédiat du condyle travaillant appelé mouvement de BENNET immédiat ;
o l'angulation de la trajectoire du condyle non travaillant ou angle de BENNET.
- Cette interdépendance des facteurs déterminants l'occlusion statique et cinétique des rapports inter-arcades a été résumée par la formule de HANAU :
o Equilibre = (pente incisive x pente condylienne) / (hauteur cuspidienne x inclinaison du plan d’occlusion x courbe de SPEE).
- Pour WODA et FONTENELLE, les déplacements divergents des trajectoires des parties antérieure et postérieure de la mandibule illustrent bien les données du problème : celui de l'indépendance relative des constituants de l'appareil manducateur ;
- Selon certains auteurs, "tous les jours, le traitement de l’orthopédie dento-facial modifie la relation dento-maxillaire et l'adaptabilité du système neuro-musculaire est ainsi mise à l'épreuve à chaque instant. Les articulations temporo-mandibulaires doivent s'adapter, sinon, il apparaît des symptômes de dysfonctionnement" ;
- RICKETTS affirme que des symptômes cliniques de dérangements articulaires ont été notés quand l'occlusion a été changée, et suggère que différentes forces orthodontique appliquées pendant le traitement pourraient prédisposer les patients à des atteintes des ATM.
- À l'inverse, de nombreuses études plus récentes, veulent montrer que :
o l'orthodontie n'augmente pas les risques de DCM ;
o l'orthodontie peut diminuer des problèmes articulaires préexistants.
- cette seconde affirmation semble pourtant contestée ; et si ; pendant longtemps ; on associe malocclusions et troubles des ATM, il semble à présent qu’il ne faille plus considérer la malocclusion commune étiologie primaire des DCM
- les déterminants de l'occlusion ne seraient en fait pas en interaction permanente. Pourtant, devant ces résultats de recherches contradictoires, la recherche d'une occlusion fonctionnelle satisfaisante reste essentielle.