croissance dU MAXILLAIRE SUPERIEUR
III.2 La
croissance modelante par apposition – résorption
IV.1 La
croissance transversale
IV.2 La
croissance vertico-sagittale
V. Facteurs
inducteurs de la croissance des maxillaires
V.1 L'impulsion
morphogénétique
V.2 L'os
maxillaire : des unités squelettiques
V.3 Effet
expandeur des poussées organo-fonctionnelles
VI. Croissance
maxillaire et ODF
- C’est la pièce maîtresse du MFS ;
- Ce MFS représente une véritable dentelle de matrices fonctionnelles par rapport à la base du crâne et à la mandibule qui sont des os denses ;
-
L’os maxillaire supérieur est donc à un carrefour multi-fonctionnel
gouverné par 2 orientations :
o La
vie de relation : vision, olfaction, goût, phonation ;
o La
vie de nutrition : ventilation, manducation (préhension, mastication,
déglutition, succion).
- Il n'est pas une entité individuelle car il est articulé :
· A la partie antérieur de la base du crâne par les apophyses montantes ;
· A la partie postérieure de la base du crâne par l'affrontement lame palatine – apophyses ptérygoïdes ;
·
A la mandibule par l'articulation
dento-dentaire.
4ème semaine IU |
BNF – BMSs – BMds délimitent le stomodeum. |
Fin 4ème semaine IU |
2 épaississements sur le BNF : les placodes olfactives. |
5ème semaine IU |
Apparition – individualisation des BNEs et du BNI. Puis mesodermisation des différents bourgeons et enfouissement des placodes olfactives. Apparition des processus palatins : ils descendent verticalement, se redressent devant l'ébauche linguale et se soudent en avant au palais Ir puis l'un à l'autre. Union du septum nasal => cloisonnement des cavités
oro-nasales. |
- Condensation cellulaire dans le conjonctif primordial ;
- Différenciation en ostéoblastes ;
-
Elaboration de la matrice osteoïde ;
- LE DIASCORN : "Après la clavicule, les maxillaires sont les 1er os à apparaître dans le corps humain" ;
- L'ossification s'établit "en nappe d'huile" (DELAIRE).
- 7ème semaine IU : 2 centres d'ossification :
1. 1 point postérieur qui fournit la majeure partie de l'os maxillaire ;
2. 1 point antérieur qui fournit :
a. la lame alvéolaire antérieure ;
b. l'apophyse montante du maxillaire ;
c. l'ENA.
Par la croissance suturale membraneuse et le remodelage.
-
La croissance suturale membraneuse est secondaire,
adaptative sans potentiel de croissance propre (PETROVIC) et nécessite la présence de stimulateurs
qui correspondent aux tensions auxquelles les sutures sont soumises ;
- Les syndesmoses sont le trait d’union entre 2 os membraneux ;
- DELAIRE : Ces sutures se présentent comme "de merveilleux joints de dilatation à rattrapage automatique par prolifération conjonctive adaptative et ossification marginale" ;
- Parmi les 5 systèmes de la classification de SCOTT, le rôle du système péri-maxillaire est prépondérant :
· Suture maxillo-malaire ;
· Suture maxillo-palatine ;
· Suture palatine transverse ;
· Suture maxillo-nasaux ;
· Suture maxillo-ungueal.
Plus le système intra-maxillaire :
· Suture pré-maxillo-maxillaire ;
· Suture inter-incisive ;
· Suture incisivo-canine ;
· Suture inter-maxillaire.
- ENLOW : il existe des champs de croissance modelante, des mosaïques, qui participent au volume définitif et au repositionnement ;
- Pour lui (et à l'inverse de SCOTT (avant 7 ans : sutural, après 7 ans : remodelage)), la croissance suturale et la croissance modelante sont indépendantes mais coordonnées et synchrones ;
- Au niveau maxillaire, l'apposition osseuse dans la région tubérositaire est un facteur important de la croissance sagittale.
Elle intéresse les sutures sagittales.
La rotation externe :
- BJORK et DESHAYES : montrent une croissance différentielle antéro-postérieure et concluent à l'hémi-rotation transversale externe des maxillaires ;
- DELAIRE : il souligne l'unité de croissance du pré-maxillaire grâce aux sutures inter-incisive et incisivo-canine. Bien qu'ossifiée à 4 ans, elles autorisent la rotation antéro-latérale du pré-maxillaire sous l'influence de la langue et de l'occlusion ;
- Il parle "d’ouverture en pont-levis" du pré-maxillaire : rôle important dans l’expansion de la partie antérieure du palais sous l’influence de la langue.
- WEINMANN et SICHER remarquent que les sutures sont parallèles entre elles et portent par le jeu sutural (système péri-maxillaire), les maxillaires en bas et en avant ;
- Ceci est permis notamment par le septum nasal dont l'action est controversée :
· SCOTT et LATHAM : rôle majeur dans la croissance ;
· PETROVIC : centre de croissance ;
· THILANDER et MOSS : rôle de soutient ;
· COULY : le meséthmoïde est un conformateur de positionnement des os maxillaires, nasaux, frontal et unguéal.
- Pour DEFFEZ, il faut y associer les phénomènes d'éruption dentaire ;
- Par son étude implantaire, BJORK observe au cours de la croissance des phénomènes de rotation antérieure ou postérieure.
- COULY : "… il faut souligner la passivité et la plasticité des os membraneux, fraction ajustable du squelette céphalique et facial. Ces derniers n'ont pas l'initiative de la croissance mais, ce sont les vassaux des poussées organiques sous-jacentes" ;
-
DELAIRE : "l'accroissement
des maxillaires supérieurs, leur taille, leur forme définitive, résultent en
grande partie de leurs déplacements par rapport aux os voisins de la face et du
crâne. Ces déplacements résultent eux-mêmes :
·
De
l'implantation des maxillaires à la partie toute antérieur de la base du crâne
;
·
Des
pressions exercées sur eux par d'autres structures ;
·
De
multiples fonctions, propre à la face et des actions mécaniques qu'elles
exercent sur les maxillaires."
PETROVIC et STUTZMANN : le complexe somatotrope –
somatomédine stimule, par action direct, la croissance des cartilages Ir
(meséthmoïde, ectéthmoïde et plus généralement les cartilages de la base du
crâne) mais aussi celle de la langue.
- D'après ses théories, MOSS considère l'os maxillaire comme la réunion de plusieurs unités squelettiques associés à de très nombreuses fonctions : la vision, la ventilation, la respiration, la mastication, la digestion ;
-
Leur rôle est fondamental dans le modelage de ces
unités squelettiques.
C'est pour COULY, un phénomène temporo-spatial volumétriquement expansif, conséquence du développement des organes. Il distingue :
- Se développe jusqu'à 5 ans ;
- Il influe sur :
· l'allongement des branches montantes ;
· sur la situation des branches externes du frontal ;
· sur la situation et l'orientation des malaires ;
· sur le développement des rebords sous-orbitaires ;
· sur l'accroissement et l'orientation des maxillaires.
-
Rôle important sur le mouvement d'avancement, de
bascule maxillaire.
-
Sous l'influence musculaire, le maxillaire est avancé
et basculé progressivement en avant.
-
ó aux muscles naso-labio-géniens, etc…
-
Rôle conformateur des VAS. Rôle dans la pneumatisation.
1) Orthopédie : stimulation des sutures (Quad’Helix), FEO (mais attention, si étiopathogénie non traitée => récidive) ;
2) On dirige la croissance ;
3)
Plus de croissance => on fait de la chirurgie.
- A travers l'étude des phénomènes et interactions qui régissent sa croissance, on s'aperçoit que le maxillaire supérieur est la pièce squelettique autour de laquelle s'agencent tous les autres systèmes osseux entrant dans la constitution du puzzle facial ;
- Il participe à l'esthétique du visage, de par son anatomie, sa position et les muscles qui s'y insèrent ;
- Mais il est aussi tributaire des influences environnementales et se laisse modeler du fait de sa très grande richesse en sutures ;
- Os de membrane, le maxillaire voit sa croissance régulée par le SNC et ses récepteurs sensoriels, ainsi que par le comportement neuro-musculaire ;
- La complexité des étapes qui conduisent à un os maxillaire adulte explique la diversité des troubles que l'on peut rencontrer, qu'ils soient d'origine embryologique ou une pathologie fonctionnelle ;
- Aussi est-il indispensable de connaître le mode de croissance du maxillaire afin d'intervenir le plus précocement possible pour réduire tout déséquilibre osseux.